Lors de la session d’ouverture de la deuxième année législative de la vingt-huitième législature de la GANT, le Président Erdoğan : « La Türkiye ne mérite pas une constitution qui n’est pas en phase avec le pays et le peuple, mais une constitution qui leur ouvre la voie, qui éclaire et élargit leur horizon. Cette noble nation, qui a défié les armes meurtrières des putschistes dans la nuit du 15 juillet, mérite de couronner sa lutte pour la démocratie par une constitution civile. »     Le Président Recep Tayyip Erdoğan a fait un discours lors de la session d’ouverture de la deuxième année législative de la vingt-huitième législature de la Grande Assemblée nationale de Türkiye (GANT). Au début de son discours, il a commémoré la mémoire de Gazi Mustafa Kemal Atatürk, premier président de la GANT et fondateur de la volonté nationale, et a remercié tous ceux qui ont contribué au développement et à la croissance de la Türkiye quel que soit leur titre. « COURONNONS LE CENTENAIRE DE NOTRE REPUBLIQUE PAR UNE NOUVELLE CONSTITUTION » Le Président Erdoğan a souligné qu’ils ont un devoir important, ce qui est de créer une nouvelle constitution civile après les premières années de la République. Il a noté que libérer la Türkiye de la constitution actuelle, produit du gouvernement putschiste du 12 septembre, est leur responsabilité prioritaire. « Une constitution qui n’englobe pas le passé et l’avenir communs de l’Etat et du peuple ne bénéficie pas au pays », a indiqué le Président Erdoğan et a invité tous les partis politiques, tous les députés, tous les cercles du peuple, tous ceux qui ont son mot à dire à ce sujet à participer à la création de cette nouvelle constitution. Il a indiqué : « La Türkiye ne mérite pas une constitution qui n’est pas en phase avec le pays et le peuple, mais une constitution qui leur ouvre la voie, qui éclaire et élargit leur horizon. Cette noble nation, qui a défié les armes meurtrières des putschistes dans la nuit du 15 juillet, mérite de couronner sa lutte pour la démocratie par une constitution civile. Et nous disons : ne retardons pas plus longtemps ce désir. Couronnons le centenaire de notre République par une nouvelle constitution. » « NOUS SOMMES RESOLUS A FAIRE TOUT CE QUI EST NECESSAIRE POUR REDUIRE LE COUT DE LA VIE » Evoquant les efforts pour le rétablissement de la région frappée par les séismes du 6 février, le Président Erdoğan a dit qu’ils remettront bientôt les logements fraîchement construits à leurs propriétaires. Il a également abordé le problème de l’inflation et a dit que leur stratégie de faire croître le pays à travers l’investissement, l’emploi, la production, les exportations et l’excédent courant continue d’être l’épine dorsale de leur politique économique. « Nous sommes résolus à faire tout ce qui est nécessaire pour réduire le coût de la vie qui nuit à notre pays, pour résoudre les problèmes urgents de notre pays, en particulier le séisme, et pour continuer à faire croître notre pays » a mis en relief le Président Erdoğan. « NOUS POURSUIVRONS NOTRE LUTTE AVEC DETERMINATION JUSQU'A CE QUE LE DERNIER TERRORISTE SOIT ELIMINE A L'INTERIEUR OU A L'EXTERIEUR DE NOS FRONTIERES » Parlant également de la question du terrorisme, le Président Erdoğan a dit : « Nous avons en grande partie résolu la question du terrorisme séparatiste, qui a fait payer à notre pays un lourd tribut humain et économique pendant 40 ans, à l'intérieur de nos frontières. En éliminant la présence de l'organisation terroriste à l'extérieur de nos frontières, nous voulons supprimer complètement ce fléau, qui a été infligé aux peuples de la région par les impérialistes, en tant que source de menace pour notre pays. Dans ce cadre, nous nous préparons à ajouter de nouveaux succès aux succès historiques, politiques et militaires que nous avons obtenus ces dernières années. Nous poursuivrons notre lutte avec détermination jusqu'à ce que le dernier terroriste soit éliminé à l'intérieur ou à l'extérieur de nos frontières. » Sur l’attentat terroriste survenu ce matin à Ankara, le Président Erdoğan a dit : « Nous ne permettrons pas à l'organisation terroriste de manipuler la politique et d'entraver la marche bénie de notre pays. Ce matin, l’événement au cours duquel deux criminels ont été neutralisés grâce à l'intervention opportune de nos unités de sécurité est le dernier combat du terrorisme. Les crapules qui visent la paix et la sécurité des citoyens n'ont pas atteint leurs ambitions et ne les atteindront jamais. Je souhaite un prompt rétablissement à nos officiers de police qui ont été blessés lors de l'intervention dans l’événement, et je transmets mes vœux de prompt rétablissement à nos frères et sœurs d'Ankara. » En ce qui concerne la lutte contre la FETO, il a déclaré : « Je l’affirme haut et fort… La FETO ne sera plus jamais ressuscitée dans ce pays, et des organisations similaires ne pourront plus commettre de nouvelles trahisons. Ni notre État, ni notre nation, ni l’institution politique ne permettront qu'une telle situation se produise. » « NOUS NE TOLERONS PLUS DE NOUVELLES IMPOSITIONS ET DE NOUVELLES CONDITIONS DANS NOTRE PROCESSUS D'ADHESION A PART ENTIERE A L’UE » Le Président Erdoğan a évoqué les relations Türkiye-UE, et a dit : « Nous avons tenu toutes les promesses que nous avons faites à l'Union européenne, mais elle n'a pratiquement tenu aucune des promesses qu'elle nous avait faites. Même si les administrations ont changé, l'attitude injuste et partiale de l'Union européenne à l'égard de notre pays n'a pas changé, ce qui est incompatible avec pacta sund servanda. Elle a commis incessamment des injustices à l'égard de notre pays en adoptant une approche qui ne tient pas compte des principes, des règles et des processus qu'elle a mis en avant sur le papier. En tant que Türkiye, nous n'avons rien à attendre de l'Union européenne, qui nous fait attendre depuis 60 ans. » « S'ils reviennent sur leurs injustices, en particulier l'imposition de visas, qu'ils utilisent contre nous comme une sanction dissimulée, ils auront redressé leurs propres torts. Dans le cas contraire, ils perdront totalement le droit d'attendre quoi que ce soit de nous sur le plan politique, social, économique et militaire. S'ils ont l'intention de mettre fin au processus d'adhésion à part entière, qui n'est plus qu'un simple discours, c'est aussi leur affaire » a déclaré le Président Erdoğan en ajoutant : « Je voudrais réaffirmer ici que nous ne tolérons plus de nouvelles impositions et de nouvelles conditions dans notre processus d'adhésion à part entière, que nous avons patiemment mené jusqu'à aujourd'hui en dépit de l'Union européenne. »