Avant de partir pour l’Arabie saoudite, le Président Recep Tayyip Erdoğan a fait un discours lors de la conférence de presse tenue à l’Aéroport Atatürk à Istanbul. « Nous avons récemment fait un progrès important dans nos relations avec les pays du Golfe avec lesquels nous partageons des liens historiques et fraternels enracinés. Ils nous ont soutenu considérablement après les séismes du 6 février », a déclaré le Président Erdoğan. Il les a remerciés pour leur soutien. « LE VOLUME DE NOS ECHANGES BILATERAUX AVEC LES PAYS DU GOLFE EST PASSE DE 1,6 MILLIARD DE DOLLARS A ENVIRON 22 MILLIARDS DE DOLLARS » « Nous poursuivons nos efforts conformément à notre objectif d’établir un climat de paix, de stabilité et de prospérité autour de la Türkiye », a-t-il souligné et poursuivi: « L’étape la plus importante de cela passe par le renforcement de nos relations avec les pays de la région. Nous considérons l’année 2023 comme une occasion à cet égard. Nous célébrons cette année le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Türkiye et le Qatar ainsi que les Émirats arabes unis. Nos relations diplomatiques avec l’Arabie saoudite avaient été établies en 1929. Nous souhaitons étendre les bases solides sur lesquelles reposent nos relations à un champ de coopération encore plus large. » « Lors de nos visites, les activités conjointes en matière de commerce et d’investissement que nous mènerons avec ces pays dans les prochains temps constitueront notre agenda prioritaire », a-t-il noté en ajoutant : « Nous évaluerons ce que nous pouvons faire dans le cadre d'une négociation gagnant-gagnant. Le volume de nos échanges bilatéraux avec les pays du Golfe est passé de 1,6 milliard de dollars à environ 22 milliards de dollars au cours des 20 dernières années. » Le Président Erdoğan a également évoqué la guerre entre la Russie et l’Ukraine et a dit : « Nous travaillons d'arrache-pied pour éviter de nouvelles destructions, larmes et tragédies dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine. Dès le premier jour, nous disons que ‘la guerre n'a pas de vainqueur et la paix n'a pas de vaincu’. L'initiative de la mer Noire dont la première année s’est presque écoulée est un projet qui prouve que les considérations humanitaires l'emportent sur les dynamiques de conflit. » « PLUS DE 33 MILLIONS DE TONNES DE PRODUITS CEREALIERS ONT ETE EXPEDIES VERS LES MARCHES MONDIAUX » Il a noté que cette initiative est une réussite diplomatique importante et a dit : « Grâce à l'initiative, plus de 33 millions de tonnes de produits céréaliers ont été expédiées vers les marchés mondiaux, ce qui a permis d'éviter que de nombreux pays à faible revenu ne soient plongés dans une crise alimentaire. Nous avons exprimé à plusieurs fois l'importance que nous attachons à la poursuite de l'initiative de la mer Noire. À cette fin, nous avons intensifié nos efforts diplomatiques ces derniers jours. J’aimerais remercier toutes les parties concernées qui ont contribué à amener l'initiative à ce stade. En dépit de la déclaration faite aujourd’hui, je crois que mon ami, M. le Président de la Russie Poutine, soutiendra la poursuite de ce pont humanitaire. Entre-temps, le ministre des Affaires étrangères s’entretiendra avec son homologue. Je m’entretiendrai également avec M. Poutine dès que je rentre de ma tournée. Lorsque nous nous rencontrerons en Türkiye au mois d'août, nous discuterons de toutes ces questions ainsi que de la manière dont nous pouvons agir pour ouvrir la voie à l'expédition de céréales et d'engrais russes. » En réponse à une question si les sommets quadripartites entre la Türkiye, la Syrie, la Russie et l’Iran peuvent se recommencer après le retour de la Syrie à la Ligue arabe, le Président Erdoğan a dit : « Nous n’avons pas fermé la porte à la Syrie. La porte est ouverte. En ce qui concerne les sommets quadripartites, ils peuvent être tenus. Nous ne sommes pas fermés aux pourparlers avec Bachar al-Assad, nous pouvons le rencontrer. Comment ils vont nous approcher, c’est la question. Assad veut la Türkiye hors du Nord de la Syrie. Il n’est pas possible. Comment nous pouvons sortir de là lorsqu’il y a des terroristes à nos frontières. La Türkiye subit constamment des menaces en provenance de là. Peut-il demander la même chose des autres pays ? Non. Alors, nous attendons une approche juste. Si nous voyons cette attitude, nous pouvons surmonter tout cela. »